Volodia
André Ourednik, 2023, Volodia, La Baconnière, Genève Qui n’a jamais souhaité malheur à un individu détestable? Les candidats à nos fantasmes ne manquent certes pas, mais il en est un qui est tout désigné: un dictateur paranoïaque imbu de lui-même qui envahit le pays voisin au nom d’une obscure idée de grandeur géohistorique. Pour déterminer quelle serait la meilleure mise à mort de Volodia, quatre scénarios sont testés puis débattus par un panel de scientifiques: dans un labyrinthe souterrain; dans une étrange tour d’ivoire; dans un aquarium géant sous les yeux de l’assemblée aux Nations unies; et avec le feu, bien sûr, purificateur et ancestral. Nourri de récits médiévaux obscènes, de l’anticipation brutale de Vladimir Sorokine et de l’ostalgie caustique d’Antoine Volodine, ce roman rappelle que la mise à mort est un des contes possibles face à la réalité. Commander en ligneChez un libraire ISBN: 978-2-889601-12-7 (recherche Google) Sur lalibrairie.com Fédère 1660 librairies et diffuseurs de presse en France Consulter dans une bibliothèqueWorldCat Catalogue des bibliothèques mondial Dans la presse« Neruda, dans Résidence sur la terre, y vouait le général Franco. Dante - allez hop ! - y faisait descendre la totalité de ses ennemis politiques. Aujourd'hui, c'est à Vladimir Poutine d'aller faire un tour en enfer et c'est au tchéco-suisse André Ourednik qu'il revient de l'y expédier à la bonne franquette... un raffinement sadique digne de La Colonie pénitentiaire ou du Jardin des supplices, l'essentiel n'étant pas tant qu'il meure mais qu'avant ça, il déguste... Qu'est-il après tout besoin de prétextes quand tout ça, au fond, n'est que littérature? Volodia, aussi cruel puisse-t-il paraître aux âmes sensibles, causera toujours moins de souffrances que le moindre missile en Ukraine, que le moindre spetsnaz à Grozny. Certes, il ne résoudra rien non plus, comme le jeu de massacre le plus réjouissant n'a jamais fait baisser l'oppression d'un seul cran mais, tout de même, on ne détesterait pas voir Poutine le trouver un soir sous son oreiller... » - Yann Fastier Le Matricule des Anges: Le mensuel de la littérature contemporaine, No. 245, juillet-août 2023 « Né à Prague en 1978, dix ans après que les Russes ont brutalement mis fin aux aspirations démocratiques des Tchécoslovaques, l’invasion de l’Ukraine a fait monter en l'auteur une sourde colère. Les supplices de Volodia sont décrits avec un talent littéraire indéniable, avec une certaine poésie parfois, précisément, effroyablement, humoristiquement. André Ourednik en profite pour moquer d’autres chefs d’Etat, notamment Joe Biden, car il n’est pas manichéen. A celles et ceux qui trouveraient ce livre de mauvais goût, il propose cette citation d’Emil Cioran: "Si, par le caprice d’une puissance maléfique, nous perdions l’usage de la parole, plus personne ne serait en sécurité. Le besoin de meurtre, inscrit dans notre sang, nous avons réussi à le faire passer dans nos pensées; cette acrobatie seule explique la possibilité, et la permanence, de la société." » - Patrick Morier-Genoud, Bon pour la tête, 8 septembre 2023 « L’intérêt du texte d’André Ourednik est d’inscrire ces questions dans le cadre de l’imaginaire. Le texte ne réalise ni les tortures ni les mises à mort de Volodia : il les fantasme et il les représente. Est-ce que cela nous soulage de nos sentiments d’horreur, d’impuissance et de désespoir face aux guerres et aux régimes sanguinaires ? Peut-être que la visée du récit est moins cathartique que philosophique ... Dans ce court récit, baroque par sa mise en abime, l’auteur prend de la distance, afin de donner, par une fiction où la science futuriste joue un rôle spectaculaire, une vision des agissements (in)humains ... Une lecture qui interroge les notions de justice et de vengeance, et qui incite à la réflexion... » - Claudine Gaetzi viceversalitterature.ch, 31.7.2003 « ...on s’amuse et on écarquille les yeux à la lecture de ce conte édifiant ! » - Olivier Babel, MAGAZINE Livre Suisse, No.5, Printemps/Été 2023 « ...Avec ce court récit d’anticipation, André Ourednik fait clairement référence à Vladimir Poutine et à tout le décorum gangstéro-masculiniste qui l’entoure. Il y a donc assurément un aspect jouissif à voir la bête mourir fictivement à quatre reprises dans des circonstances qui ridiculisent tout ce qu’elle représente, à commencer par le symbole patriarcal du chef absolu. Ce conte philosophique plein d’humour est une réussite » - Stéphane Babey, Vigousse, 23.6.2023 « Comment se débarrasser d'un tyran? En le livrant à une bête vorace, en l'écartelant, en le noyant, en le passant à la broche. Quatre scénarios de supplices vieux comme le monde, que l'univers dystopique et futuriste de ce bref roman habille de stratagèmes technologiques, développant des raffinements de cruauté dans une forme de mise en concurrence des imaginaires morbides. Un récit cru et jubilatoire à la fois, abandonnant Volodia, autocrate d'une ex- fédération aux consonances russophones, au sort que méritent quelques figures très en vue de l'actualité récente. » - Nicolas Julliard, QWERTZ, newsletter littéraire de la Radio Télévision Suisse, 26.5.2023 « Un petit conte caustique, dense, excessif et nécessaire. Comme le sont tous les exutoires. » - Thierry Raboud, La Liberté, 5.3.2023 « Habitué à mêler sciences (fiction) et problématiques contemporaines, André Ourednik présente un petit conte dégoûtant, mais méchamment cathartique. Volodia soulage face à l’impuissance. Un livre à mettre entre les mains de toute personne que l’on aura entendu dire «il faut zigouiller Poutine». A condition qu’elle soit capable de distance. » - Diana-Alice Ramsauer, Le regard libre, 2.5.2023 « On ne sait trop où classer ce court texte d’environ 70 pages : les cauchemars se succèdent, entrecoupés de réflexions de scientifiques. On ne comprend pas tout, mais l’appareil intrigue, et on pense tout autant à Les griffes de la nuit (1984) de Wes Craven uniquement pour Bord de demain (2014) de Doug Liman. » - Julien Coquet, Toute la culture, 27.4.2023 |