Critique de ‘Jean-François Haas, Panthère noire dans un jardin’
André Ourednik, 2015, « Critique de ‘Jean-François Haas, Panthère noire dans un jardin’ », in Viceversa Littérature. Depuis son premier roman, Dans la gueule de la baleine guerre (Paris, Seuil 2007), l’écriture de Jean-François Haas s’articule autour des figures ataviques figées à la vue de tous dans la peinture des grands maîtres. Après Brueghel l’Ancien et Albrecht Dürer, c’est le Douanier Rousseau et ses jardins naïfs qui accueillent le fauve sombre, l’animal totem de Caïn tapi dans le cœur de chacun. Comment guider Caïn vers l’amour à travers les ronces de la rédemption? Telle est la question que pose l’auteur fribourgeois, tout en nous entraînant dans un récit chargé de suspens. Plus qu’une réflexion morale formelle, c’est là un polar philosophique qui tient en haleine et qui fait naître chez le lecteur une émotion vive ancrée dans notre condition humaine, entre les jardins de nos enfances et notre lit de mort. |