La géographie cellulaire. Esquisse d'une épistémologie géographique des automates cellulaires
André Ourednik, 2005, « La géographie cellulaire. Esquisse d'une épistémologie géographique des automates cellulaires », Thèse de Master, Université de Lausanne. (Mémoire de Licence ès Lettres suisse (Master of Arts Thesis) sous la supervision des Profs. François Bauvaud et Henri Volken). [accès direct au PDF sur EPFL.infoscience] [accès sur Academia.edu] .résumé: Le mémoire propose un examen de l'usage de la modélisation dynamique par automates cellulaires en géographie humaine. Il confronte, notamment, les grandes critiques de cette méthode : des critiques techniques - qui accusent les AC d'une incapacité à rendre compte de dynamiques structurelles (s'exerçant d'un niveau d'organisation supérieur sur un niveau d'organisation inférieur) ou de dynamiques à longue distance (s'exerçant sous interaction d'entités éloignées dans l'espace physique) - de même que des critiques ontologico-fondamentales, accusant les AC d'enfermer le phénomène géographique dans une objectivation mécaniste et causale, accomplissant ainsi l'aliénation de la géographie - en tant que pensée - à ce qu'il y a d'elle-même dans son objet d'étude. Au sein du mémoire, il est, entre autres, montré comment les AC peuvent rendre compte des contraintes structurelles et de relations à longue distance, à condition d'être inscrits, lors de leur représentation, dans un espace adéquat (souvent différent de l'espace physique). Il est montré, également, que le AC et les concepts qui y sont rattachés ne sont pas nécessairement aliénants mais, contrairement à la critique, constituent un instrument dont la géographie peut faire usage pour penser le monde dans sa géographicité. À cette fin, les notions fondamentales de la géographie - comme celles de l'espace, de l'échelle, de l'émergence, du milieu, de la subjectivité ou du déterminisme - sont réexaminées dans l'optique de la modélisation cellulaire. Un accent est mis sur l'apport de ce changement de perspective. |