Nature, art, production et intelligences artificielles
14 janvier 2026, Nature, art, production et intelligences artificielles. Maison de quartier, Lausanne.
Le concept d' « intelligences artificielles » cristallise une longue évolution des techniques, et incite à en distinguer deux aspects. D’un côté, les techniques médiatrices de notre rapport à la nature, sous forme d’IA analytiques; de l’autre, des techniques productrices, sous forme d’IA génératives. Dans les deux cas, elles posent la nature en altérité ou en extériorité maniable et, ainsi, nous en distinguent. Mais alors que les techniques médiatrices proposent un rapport commun à la nature, les techniques productrices instaurent un monde d’objets non naturels, inscrits dans le régime de la propriété. En outre, l’essor du productivisme conduit à une hyperfocalisation sur le produit au détriment des pratiques collectives. Ce phénomène touche notamment les pratiques artistiques, où les IA génératives poussent la logique productiviste à l’extrême, en instaurant la figure paradoxale du créateur à la fois indépendant de ses congénères (remplacés par les algorithmes génératifs) et ultra-dépendant des services de l’IA, autrement dit des propriétaires de ses moyens de production (infrastructure computationnelle et données accaparées [data capital] permettant aux IA de fonctionner). Dans cette conférence augmentée par un dispositif audiovisuel, André Ourednik étayera cet argumentaire en référence à son plus récent ouvrage ouvrages liés |