J’ai réalisé la carte ci haut sur sur demande et sur la base de données collectées par Marion Rosselet, sur mandat de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud au sujet de la production des principales maison d’édition du canton. L’ensemble de l’étude est présentée dans un rapport publié en 2017 et intitulé “Édition vaudoise 2015-2016 : arrêt sur image“. Il propose des pistes importantes pour le développement de l’activité littéraire et éditoriale dans le canton.
Les commentaires qui suivent se concentrent sur la carte et m’engagent uniquement à titre personnel.
Afin de trouver un équilibre entre la lisibilité de la carte et l’ontologie éditoriale, nous avons convenu d’utiliser 5 couleurs distinctes pour 5 catégories, sachant, bien sûr, que certains éditeurs intéressés par la spiritualité produisent aussi de la bande dessinée ou que la qualité d’écriture d’un ouvrage scientifique peut l’assimiler à de la littérature.
Le géographe français André Siegfried disait “le granite vote à droite, le calcaire vote à gauche”. Les pentes sud, l’air lacustre et la proximité de vignobles convient de toute évidence à l’édition. Plus sérieusement, on notera que leurs sièges sociaux ce concentrent dans les villes, ce qui ne va pas de soi vu les loyers des locaux élevés. Cela montre que la littérature n’est pas un plaisir solitaire mais qu’elle nécessite un réseau d’écrivains, de journalistes et de libraires. Une vaudoise avait un jour reproché à ma poésie d’être urbaine: la carte permet de répondre qu’à la campagne, on édite surtout au sujet de Dieu, ce qui est généreux mais relève de la compétence de ses serviteurs. La littérature suisse a quitté son cadre rural mythique et ne souhaite plus y être confinée. Cartographiquement, cet état de fait ce traduit par la création de deux encarts consacrés aux villes de Lausanne et Vevey.
La carte a été entièrement réalisée à l’aide du logiciel open source qGIS soutenu notamment par le Groupe d’utilisateurs QGIS Suisse.
Voici enfin une variante interactive: